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Publié le 31 mai 2019
Le comportement du client est en pleine mutation avec l’arrivée du digital. Alors que des concurrents historiques réduisent la voilure, quel est le secret de JouéClub pour afficher des gains de parts de marché ?

Vous êtes président depuis près d’un an du JouéClub. Racontez-nous votre parcours.

Jacques Baudoz : J’ai fait des études de commerce et j’ai occupé le poste de commercial dans l’industrie, plus précisément dans la pétrochimie et le nucléaire. Malgré cette orientation professionnelle très technique, j’ai toujours été attiré par le monde du jouet. Chaque année, je sillonnais les allées du Salon du jouet, à la découverte de nouveautés. Lorsque ma mère, à la tête d’un magasin de jouet depuis 1977, a décidé de prendre sa retraite en 1995, je saute le pas avec plaisir en reprenant l’affaire familiale. Je quitte Paris et m’installe à Pontarlier pour vivre enfin ma passion. Mon épouse me rejoint en 1997. Aujourd’hui c’est elle qui gère nos 3 magasins : deux à Pontarlier et un à Champagnole. Cette même année, je rejoins le Conseil d’Administration et le Comité de sélection des produits du groupement, et ce jusqu’en 2009. Puis je fais une pause de 3 ans. Je reviens comme administrateur en 2012, et en 2016 je suis nommé vice-président, en charge de nombreux chantiers tels que le digital. En 2018 lorsque Alain Bourgeois-Muller prend sa retraite, je présente ma candidature à la présidence de JouéClub. Celle-ci est acceptée par le Conseil d’administration.
 

Quelles sont vos missions ?

J.B : Ma principale mission est de gérer le groupement, dont le siège social est à Bordeaux. J’y suis à temps complet, condition sinéquanone pour investir les sujets et faire avancer les équipes vers la réussite. Conjointement avec le Conseil d’Administration, je donne la direction stratégique de la . Nous prenons les décisions ensemble et mon rôle est de les mettre en œuvre afin que JouéClub grandisse tant en nombre d’adhérents que de chiffre d’affaires. Alors que certains de vos concurrents sont en pleine restructuration, JouéClub affiche de belles performances.
 

Quels sont les secrets de ce succès ?

J.B : Deux raisons principales : notre modèle et notre stratégie digitale Notre organisation : la forme coopérative permet d’être beaucoup plus réactif et souple. En effet le marché du jouet a énormément été chahuté l’an dernier et grâce à notre adaptabilité, nous avons pu garder le cap. Chaque indépendant, par exemple, à la différence d’autres organisations, a les moyens de proposer une offre répondant à la clientèle locale. Le digital est un levier de croissance pour nos magasins. En effet, le comportement du consommateur a changé. Il souhaite accéder à son produit, partout, sur internet et en magasin, et tout le temps. Il souhaite un parcours « sans couture » avec la marque. C’est en écoutant nos clients, que nous avons réussi à mettre en place l’omnicanal, mieux, le commerce unifié afin de concilier l’achat sur internet et le retrait en magasin en se basant non sur le canal de distribution mais sur le profil du client. Cette stratégie nous différencie, des pure-players. L’objectif est bien évidemment d’augmenter notre part de marché sur le digital tout en gardant une attraction vers les magasins en améliorant l’expérience client. La partie digitale est un enjeu majeur car elle impacte directement le chiffre d’affaires du magasin. En effet, lorsqu’un client commande sur internet et vient le retirer dans un magasin, celui-ci récupère le chiffre d’affaires. Enfin, nous ne lésinons pas sur la communication plus classique ; des spots TV, des événements, et aussi sur le print : notre catalogue papier demeure un support incontournable pour toucher l’enfant (plus gros catalogue de la distribution de 400 pages et distribué à 12 millions exemplaires).

 

JouéClub en chiffres :

  • 640 millions d’euros de chiffre d’affaires
  • 348 magasins dont 300 en France
  • 2300 collaborateurs