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Publié le 01 février 2016
Depuis ce début d’année, la coopérative Selectour Afat compte une nouvelle agence dans le centre-ville de Clermont-Ferrand (63) grâce à Jean-Pierre Lorente. Ce serial-entrepreneur nous raconte son parcours ou comment ce candide du métier est devenu un homme d’affaires qui compte au sein du réseau Selectour Afat.

// Racontez-nous votre histoire ?
J’ai fait des études de droit qui m’ont permises de reprendre l’entreprise familiale. Il s’agissait alors d’une petite entreprise de trois points de vente, gérée par mon père, qui était entrée dans le réseau Selectour en 1977. Nos trois premières affaires étaient situées dans la vallée du Gier à Givors, Saint-Chamond et Rive de Gier, entre Lyon et Saint-Etienne. Je suis arrivé dans l’entreprise familiale en 1988. Je suis un atypique, je n’ai pas de BTS tourisme et de ma vie, je n’ai jamais créé de billets d’avion. Je savais que je n’avais pas le profil pour être en relation avec les clients mais plutôt dans le développement et la création.

Je suis passé par plusieurs  étapes. J’ai commencé par faire du développement commercial à l’extérieur avec un marché très porteur à l’époque qui était celui  des comités d’entreprise. Pendant quelques années, cela m’a permis de me faire aux rouages du métier, aux déplacements, aux produits, aux destinations. Très rapidement, je suis passé au développement afin de créer de nouvelles agences et surtout pour que l’on se diversifie avec des métiers qui étaient peu connus jusque-là et qui étaient réservés aux intégrés américains, le voyage d’affaires, les déplacements professionnels. Nous avons décidé de rentrer en piste sur ce marché en plein essor.

Nous avons alors séparé nos activités. D’un côté, on a continué l’agence « loisirs physique pour les particuliers» et nous avons ouvert un premier plateau d’affaire en 1997 à Lyon Gerland. Notre choix d’être dans une grande ville nous a apporté de la crédibilité, du crédit à notre projet. Nous avons commencé timidement sur 250 m2 avec un collaborateur. A date, ce plateau compte une centaine de collaborateurs.

Aujourd’hui, entre les quarante agences loisirs et les plateaux d’affaires, mon entreprise est passée de de 30 à 270 collaborateurs. Nous sommes présents en Rhône-Alpes, en Auvergne, en Isère, en Haute-Savoie et jusqu’à Nice, Cagnes-sur-Mer et Ajaccio ! Cela signifie que c’est possible de se développer dans le monde des coopératives de commerçants !

// Comment êtes-vous organisé maintenant ?
Pour ne rien vous cacher, jusqu’à cent collaborateurs, je m’occupais du développement, de la communication, des ressources humaines, de l’informatique, de la comptabilité… j’étais l’homme à tout faire et présent, en première ligne, dans tous les domaines.

A partir de cent, je me suis rendu compte que je n’avais pas les compétences métiers nécessaires dans chacun de domaines. Je me suis entourée d’experts dans chacune des spécialités. Je suis dorénavant le chef d’orchestre. Nous avons même un comité de direction.

// En fait, c’est la soif d’entreprendre qui vous guide ?
Tout à fait. Je suis un entrepreneur avant tout. Mon père aurait pu être dans l’industrie et je pense que j’y aurai trouvé mon compte aussi. Ça a été le voyage et cela m’a plutôt bien réussi.

Ce secteur d’activité est convivial et séduisant. De par son origine, les relations entre partenaires sont plutôt harmonieuses. La possibilité de voyager, de bénéficier de certaines conditions, de partir plus souvent que les autres sont autant d’avantages propre à ce business.

En 2018, nous allons fêter les cinquante ans de l’entreprise. L’agence de Rive de Gier, la première, avait ouvert ses portes en mai 68. Ça ne s’invente pas ! C’est une belle réussite et j’ai toujours la volonté de voir loin !

// Que vous apporte le réseau Selectour Afat?
En 1997, j’ai déposé à INPI (Institut national de la propriété industrielle) la marque Bleu Voyages dans le cadre de mon développement. Dorénavant, toutes nos agences se nomment Selectour Afat Bleu Voyages.

Même si Bleu Voyages a eu un volume d’affaires en 2015 de 206 millions d’euros, nous ne pesons pas lourd sur les 3,2 milliards qu’a réalisés la coopérative. Grâce à Selectour Afat, nous pouvons négocier tous ensemble avec les fournisseurs. La négociation prend beaucoup de temps. Cette centralisation, par exemple, est un vrai service utile pour les adhérents. Il y a également le principe du « ducroire ». Le groupement Selectour Afat est garant du règlement  des paiements de nos prestataires ce qui facilite grandement nos relations avec eux.

Je pense vraiment que la marque Bleu Voyages  n’a pas la même puissance de feu que Selectour Afat qui existe depuis longtemps, qui a à sa disposition des outils, de la technologie, des accords avec des fournisseurs et de la recherche-développement.

Et de nombreux sujets sont encore à voir avec la coopérative. Nous avons toute une réflexion à mener sur le concept magasin, une architecture des points de vente à définir. Cela nous laisse de beaux projets à mener ensemble grâce à la puissance de notre réseau !

J’ai un vrai attachement à ma coopérative. Quand mon père a rejoint Selectour en 1977, c’était la seule coopérative dans ce secteur. Nous avons fait partie des dix premiers adhérents du réseau. Nous avons, mon père  et moi, étaient Administrateurs  de Selectour pendant douze ans. J’ai même été sollicité par le Club des Jeunes Repreneurs de Selectour, un groupe qui accompagnait les nouveaux adhérents. J’avais envie de m’investir dans un réseau d’indépendants qui fait rimer entrepreneuriat et valeurs coopératives. Chez Selectour Afat, ça marche, j’en suis la preuve !