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Publié le 01 octobre 2015
En vingt-cinq ans, Nicolas Delcloy est passé d’opticien-salarié à chef d’entreprise avec six magasins ATOL à son actif. Il lui suffit d’une opportunité de reprise à 24 ans pour que cet esprit d’entreprendre ne le quitte plus. Voici son témoignage.

// Racontez-nous votre parcours.
Diplômé d’optique en 1989, j’ai commencé à travailler dans le magasin ATOL d’Hesdin (Nord-Pas-de-Calais). Au bout d’une année, je suis parti faire mon service militaire où j’ai été amené à travailler auprès d’un ophtalmologiste. C’est une expérience qui m’a permis de mieux comprendre ce métier. A mon retour, mon employeur m’a fait part de son souhait de vendre ses magasins d’Hesdin et de Fruges. Je me suis alors associé à un collègue et c‘est ainsi que j’ai commencé mes premiers pas en tant qu’entrepreneur au sein du réseau Atol, et ce à seulement 24 ans !

Je ne m’y attendais pas.  L’occasion a fait le larron, comme on dit. J’ai eu envie de voir cette proposition comme une opportunité.  Je suis curieux de nature, tourné vers la nouveauté et j’aime être réactif. Tout s’est fait très vite. En 1994, nous avons créé un commerce à Montreuil-sur-Mer, puis en 1996, nous avons déplacé et agrandi celui d’Hesdin. L’année 98 a été marquée par l’ouverture d’un magasin à Saint-Pol-sur-Ternoise. Ces magasins, tous sous l’enseigne Atol, sont situés sur des zones qui se complètent et sont distants de 15 à 20 kilomètres les uns des autres. Plusieurs rénovations ont eu lieu au sein de nos magasins. Puis en 2002, j’ai ouvert un cinquème magasin au Touquet et enfin en 2013, celui de Berck-sur-Mer avec un nouvel associé.

Cet esprit d’entreprendre, ce besoin de m’investir m’ont poussé à m’impliquer beaucoup plus activement au sein du groupement. Elu par mes pairs, j’ai pu avec grand plaisir rejoindre le Conseil d’Administration de la coopérative en 2004.

// Vous avez fait le choix d’entreprendre à deux. Que pouvez-vous nous en dire ?
Le duo, l’association, c’est un vrai plus lorsque l’on commence. On nourrit nos réflexions et nos doutes ensemble. C’est un peu comme dans une coopérative. Il faut, pour cela, trouver une personne qui est sur la même longueur d’ondes que vous. Là, c’est ma propre expérience qui parle. Avec mon premier associé, nous étions bien complémentaires. J’étais diplômé et au contact de nos clients tandis que lui, était le gestionnaire. Et puis, lorsqu’on débute, ne pas tout porter sur ses épaules, c’est idéal. Surtout lorsque l’on est jeune.

//Selon vous, être entrepreneur au sein d’une , est-ce que c’est un état d’esprit ?
J’ai tendance à dire que pour « entreprendre coopératif », il faut être conquérant avec beaucoup de lucidité. C’est-à-dire qu’il est indispensable de bien connaître sa zone de chalandise, les autres commerçants, les autorités sur place, les élus locaux… Récolter le plus d’éléments avant de prendre une décision c’est ça, être un vrai commerçant indépendant.

La lucidité, sur notre secteur, c’est aussi la coopérative qui vous l’apporte. Elle nous permet d’être à l’affût des opportunités tout en bénéficiant de la force d’un réseau ; nous partageons nos expérience et savoir-faire avec nos pairs mais bénéficions également de l’expertise des salariés travaillant au sein même de la centrale (Responsable marketing, communication, financier …).

Aujourd’hui, en tant que chef d’entreprise, nous nous devons d’être ouvert sur le monde et de s’adapter aux nouvelles façons de consommer. Ce challenge est relevé grâce à l’organisation même de nos réseaux alliant expérience terrain et expertise de la coopérative, dans laquelle vous êtes acteur. Etre entrepreneur au sein d’une coopérative, c’est avoir un vrai pouvoir !