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Publié le 17 avril 2019
Les transmissions d’entreprise dans le Commerce Coopératif et Associé,
un enjeu pour les années à venir.

Au regard de la pyramide des âges, le départ à la retraite restant la première des raisons des cas de session (39 %), les transmissions d’entreprise sont un réel défi pour nos réseaux. En augmentation croissante ; elles étaient de 920 en 2015, 1002 en 2016 et 2300 en 2018, elles représentent une fragilité pour le commerce indépendant. Cette période au cours de laquelle un entrepreneur cède son entreprise représente une réelle vulnérabilité pour nos groupements car elle correspond à une période où les points de vente peuvent potentiellement être mis sur le marché et donc quitter le réseau ; cas de figure qui n’existe pas chez les intégrés.

L’enjeu est ainsi double ; faire en sorte que le ne parte pas à la concurrence, et s’assurer que la transmission soit un succès pour le repreneur. Pour que le repreneur soit fidèle, le meilleur atout est d’afficher de bonnes performances tant pour l’entreprise à céder que pour le lui-même.

A ce jour, le pari semble tenu puisque globalement le taux de réussite à trois ans dans le cas des transmissions, atteint le chiffre presque record de 93 %. Mais en amont, il faut trouver le bon entrepreneur qui adhère aux valeurs et au fonctionnement du groupement tout en lui offrant un contexte de reprise optimal.

Depuis quelques années, les groupements se sont organisés et structurés pour répondre à cette nouvelle donne. Etudes de marché, conseil juridique et fiscal, aide au montage financier, recherche de financement, voire même accompagnement financier direct par le biais de filiale financière, dont à ce jour plus d’un groupement sur 3 se sont dotés, sont autant de services destinés à favoriser la réussite du nouvel entrant. Ces services sont d’autant plus pertinents que le profil des repreneurs a évolué au cours des cinq dernières années. En effet aux historiques profils de repreneurs que sont les enfants et les autres associés du groupement, on constate une montée en puissance du profil « salarié ».

Ce dernier est probablement celui pour qui cette palette de services est la plus adaptée et véritablement indispensable. C’est aussi la raison pour laquelle des formations dédiées sont maintenant fréquemment proposées, afin d’accompagner les salariés dans leur montée en compétence et leur permettre de bénéficier de l’ascenseur social que représente le Commerce et Associé.

Une transmission réussie se prépare ainsi en amont avec les trois parties prenantes, cédants, repreneurs et groupement. Un travail de pédagogie doit être instauré par le groupement auprès des « futurs probables cédants » afin de les sensibiliser à l’extrême importance que revêt le fait d’associer le groupement dans cette étape, de le tenir informé en amont et de l’impliquer dans cette session. Cela ne remet aucunement en cause son indépendance mais s’appelle juste de la solidarité à l’égard de ceux qui l’ont accompagné tout au long de son aventure dans le réseau.


Alexandra BOUTHELIER
Déléguée Générale de la FCA, Fédération du Commerce Coopératif et Associé