Centres-villes : les Français veulent (encore) du commerce de proximité

Thématiques :

Commerce de détail Consommation et Promotions

Ne manquez aucune actualité

Toute l'actualité du commerce coopératif et associé, décryptée par la FCA.

Le 10ᵉ Baromètre du Centre-Ville et des Commerces confirme une dynamique claire : les Français restent très attachés à leur centre-ville, mais attendent davantage de services, d’animation… et surtout de commerces accessibles et diversifiés.

Dans un paysage urbain en pleine mutation, le commerce de proximité reste au cœur des attentes citoyennes. C’est l’un des enseignements phares du 10ᵉ Baromètre du Centre-Ville et des Commerces, dévoilé mi-mai par Centre-Ville en Mouvement, en partenariat avec CSA Research et Clear Channel. Interrogeant 1 000 Français représentatifs, l’enquête sonde la relation que les habitants entretiennent avec leur centre-ville, la place qu’ils y accordent au commerce et leurs priorités en vue des élections municipales de 2026.

Un attachement solide, mais des exigences plus fortes

Si 64 % des Français se déclarent attachés à leur centre-ville, cet attachement n’est plus suffisant : il doit s’accompagner d’une offre commerciale vivante et cohérente. Près de 70 % des sondés s’y rendent encore chaque semaine — un chiffre en légère baisse — mais les raisons de cette fréquentation évoluent. La demande se déplace vers des commerces utiles, accessibles, de qualité. En tête des services jugés essentiels en centre-ville, on retrouve les commerces alimentaires (53 %), à égalité avec les centres de santé et la facilité de stationnement. Les marchés jouent aussi un rôle clé dans cette équation : 53 % des Français les fréquentent au moins une fois par mois, valorisant la fraîcheur des produits, le lien humain et l’ambiance locale.

Les commerces de proximité au cœur des attentes électorales

À moins d’un an des élections municipales, les citoyens placent clairement les commerces de centre-ville au cœur des priorités. 28 % des Français considèrent que leur dynamisation devrait être un axe majeur des politiques locales, juste devant la sécurité (27 %) et les mobilités. Le message est clair : le commerce ne doit pas être une variable d’ajustement, mais un moteur de la revitalisation urbaine. Les commerçants, artisans et enseignes ancrées localement sont perçus comme des acteurs clés de cette transformation. 40 % des répondants les identifient comme les mieux placés pour « moderniser le centre-ville », juste après les maires (70 %).

Ce baromètre 2025 confirme ce que les professionnels constatent sur le terrain : pour redonner de l’élan aux centres-villes, il ne suffit plus d’y maintenir une présence commerciale — il faut la rendre lisible, cohérente, attractive et ancrée dans les nouveaux usages.