Nos partenaires
Menu
Publié le 16 février 2015
Le 12 décembre 2014 est une date qui marquera l’histoire du réseau pharmaceutique GIROPHARM. Le groupement, anciennement organisé sous forme de société anonyme, a voté, à l’unanimité, l’adoption du statut de coopérative pour le réseau. Jean Christophe Lauzeral, Directeur opérationnel du groupement, pharmacien de formation et porteur de ce projet de neuf mois, revient sur les raisons de ce changement et sur la manière dont il a pu aboutir.

// Pourquoi ce changement ?
Giropharm est né en 1986 via la réunion de groupement de pharmaciens régionaux. En 2008, s’est opéré un premier changement de par la fusion de ces différentes entités en société anonyme. Dirigé par un conseil d’administration avec à sa tête, douze pharmaciens représentant les régions historiques du groupement, notre réseau fonctionnait déjà comme un système coopératif. Nous en avions adopté les valeurs de solidarité, d’implication, d’indépendance et de démocratie. La seule différence, qui a d’ailleurs empêché ce changement antérieurement, était que nous ne détenions pas l’ensemble des actions. Dès que nous avons été en mesure de les racheter, cela apparaissait comme une évidence, une suite logique.
 D’autre part, il nous a semblé des plus opportuns d’opérer ce changement dans la période que nous vivons actuellement : face aux grandes mutations de notre secteur, il est important d’être en mesure de tisser des alliances stratégiques, de choisir les alliés de demain en se rapprochant de structures de même philosophie, dont certaines déjà adhérentes à la FCA.

// Quel a été le processus pour adopter ce statut ?
Il a été organisé en amont une phase de réflexion commune réunissant à la fois notre direction (notamment financière et juridique) et des spécialistes tels que les juristes de la Fédération du Commerce et Associé et le cabinet Fidal. Une fois notre feuille de route établie, et après validation du Conseil d’Administration, nous avons présenté notre plan de déploiement aux différentes strates du réseau : aux salariés permanents dans un premier temps, puis aux pharmaciens référents afin qu’ils puissent prêcher la bonne parole dans leurs régions respectives. Nous nous sommes ensuite nous-mêmes déplacés en régions. Ce sont plus de 20 réunions qui ont été tenues au mois de novembre, afin de répondre aux questions que ce changement soulevait. Lors de ces déplacements, nous étions donc face à un auditoire déjà averti grâce à la sensibilisation effectuée en amont par nos pharmaciens référents, choisis par nos administrateurs.

// Quels étaient les impacts pour les différents partenaires du réseau ?
Le seul changement notoire, et qui a d’ailleurs soulevé de nombreuses questions au sein de nos pharmaciens associés, portait sur la création du compte coopérateur, non existant dans une société anonyme (quelle rémunération, quelle est son utilité, quelles sont les conditions de déblocage,…). A part ce changement, il n’y avait aucun autre effet impactant nos adhérents ou nos salariés permanents.

// Quelles sont les nouvelles perspectives liées à ce nouveau statut ?
Nous souhaitons nous rassembler et créer des alliances avec d’autres groupements du même état d’esprit. Une nouvelle page est maintenant à écrire ; les réunions que nous tenons avec d’autres réseaux coopératifs sont pour l’instant exploratoires et riches d’enseignement. 
Ce changement a permis de « cimenter » l’ensemble de nos collaborateurs, adhérents et salariés permanents autour d’un projet commun, dans un moment de restructuration difficile. J’ai réellement vécu ce vote comme un énorme projet d’entreprise. Et nous savourons cette transformation réussie en Coopérative, car obtenir un vote UNANIME au sein d’une profession traditionnellement individualiste n’était vraiment pas gagné d’avance !