
Vote de confiance
« Notre pays est en danger parce que nous sommes au bord du surendettement. » a déclaré François Bayrou. Sur les vingt dernières années, la dette a progressé à un rythme soutenu : 1 000 milliards d’euros entre 2005 et 2015, et 1 000 milliards d’euros entre 2015 et 2025, pour culminer à plus de 3 300 milliards d’euros aujourd’hui.
Face à un débat qu’il estime dévoyé, le Premier ministre a appelé à la clarification, « le débat devrait être centré sur la nécessité de dépenser moins et de produire plus ». Symbole de l’urgence, il a annoncé engager la responsabilité de son gouvernement avec un vote de confiance fixé au 8 septembre.
Appels au blocage
L’annonce du Premier ministre intervient alors que les appels à une grève générale le 10 septembre se sont multipliés cet été, sous le mot d’ordre « Bloquons tout ». Un mouvement rallié par plusieurs organisations syndicales, notamment de cheminots et du secteur de l’énergie, et soutenu par plusieurs partis politiques, en particulier les Écologistes, le Parti socialiste ou encore La France insoumise. Les artisans taxis et les pharmaciens, visés par un décret limitant les remises octroyées aux officines sur les médicaments génériques par les laboratoires, ont également rejoint la contestation.
La mobilisation a pris naissance à la suite des mesures d’économie budgétaires annoncées par François Bayrou en juillet, dont la suppression de deux jours fériés. Elle pourrait être à rapprocher de celle des « Gilets jaunes ». Pour les entreprises et les commerçants en particulier, qui avaient été durement touchés au plus fort de la contestation fin 2018-début 2019, la période qui s’ouvre fait donc peser le risque d’une instabilité prolongée et de nouveaux blocages.
Photo : Jacques Paquier