
La rentrée 2025 s’annonce comme un exercice d’équilibriste pour de nombreux foyers. Selon l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, réalisé avec ViaVoice, le budget moyen pour les achats de rentrée s’élève à 328 €, mais un parent sur deux ne dépasse pas 250 €. Cette contrainte est particulièrement marquée chez les jeunes parents et ceux vivant dans les petites communes.
Vêtements et fournitures, en tête des budgets de rentrée
Les vêtements et chaussures arrivent en tête des dépenses (92 %), devant le matériel scolaire (89 %) et les cartables (79 %). Pour réduire la facture, 67 % des parents se tournent vers l’occasion, que ce soit via la récupération dans l’entourage (51 %), l’achat de seconde main (37 %) ou les sites de dons (13 %).
Les marques de distributeurs s’imposent largement : 86 % des parents en choisissent pour le matériel scolaire, 79 % pour les vêtements et 78 % pour les activités extrascolaires.
Des stratégies d’achat adaptées aux budgets
Si 34 % des familles anticipent leurs courses dès la fin de l’année scolaire, 38 % attendent les derniers jours d’août ou début septembre. Les promotions déclenchent l’achat pour près d’un tiers des parents.
Les grandes surfaces restent privilégiées par 85 % des familles, avec un recours complémentaire au commerce en ligne (27 %) et aux enseignes spécialisées (29 %).
Achats personnels : une rentrée qui profite aussi aux adultes
La rentrée scolaire n’est pas uniquement centrée sur les enfants : elle déclenche également un pic de consommation chez les parents eux-mêmes. 37 % des foyers déclarent en profiter pour s’équiper personnellement, une tendance plus forte encore chez les parents (51 %) et les moins de 35 ans (56 %).
Dans le détail, ce sont d’abord les vêtements et chaussures qui concentrent les achats (26 %), suivis du matériel de travail (15 %, et jusqu’à 30 % chez les plus jeunes), des équipements sportifs ou culturels (13 %) et des sacs et accessoires (9 %).
Pour les commerçants, cette dynamique confirme que la rentrée est un temps fort de consommation globale : au-delà des fournitures scolaires, elle stimule l’achat de biens personnels liés à la saison (renouvellement vestimentaire, équipements pour de nouvelles activités, accessoires de mobilité, etc.). Un moment stratégique donc, qui offre des opportunités de ventes croisées et de promotions ciblées.
Mais ce regain de consommation s’accompagne aussi d’une perception contrastée : si la moitié des enfants vivent les courses de rentrée comme un moment agréable, 37 % des parents considèrent au contraire ces achats comme une contrainte. La rentrée reste ainsi une période ambivalente, mêlant plaisir pour certains et charge supplémentaire pour d’autres.