
La première urgence est la concurrence déloyale de certaines plateformes, bien souvent étrangères, qui ne respectent ni les normes ni les réglementations européennes et françaises, et dont la valeur ajoutée et les centres de décisions échappent systématiquement à l’Hexagone. Une situation qui risque non seulement d’asphyxier directement des milliers d’entreprises et d’emplois, mais aussi de remettre en cause notre indépendance et notre souveraineté.
La simplification, véritable arlésienne, est aujourd’hui décisive pour redonner à nos entreprises des marges de manœuvre et des perspectives de croissance. Or la situation pourrait encore empirer avec le bien mal nommé « projet de loi Simplification », dont certaines mesures relatives à l’urbanisme commercial se traduiraient par des obligations accrues et des restrictions supplémentaires pour les commerçants indépendants. La FCA appelle le ministre à s’engager fermement pour que ce projet de loi reste conforme à son ambition initiale.
Enfin le Pacte Dutreil, qui donne à la transmission-reprise un cadre efficace et consensuel, doit être sanctuarisé. À l’heure où 50 000 transmissions réussies permettent de sauvegarder en moyenne 770 000 emplois, et alors que 700 000 entreprises seront à reprendre d’ici 2032*, il s’agit d’un dispositif essentiel pour assurer la pérennité de notre tissu entrepreneurial et encourager un actionnariat familial, de long terme et ancré dans les territoires.
Le Commerce Coopératif et Associé représente à lui seul 41 000 chefs d’entreprise indépendants, plus du tiers du commerce de détail en France, 52 000 points de vente et 650 000 emplois. C’est un véritable fer de lance de l’économie locale et nationale. La FCA sera pleinement mobilisée auprès de la nouvelle équipe gouvernementale pour défendre ce modèle et porter ses valeurs : démocratie, indépendance et coopération.
Chiffres : CCI France
Photo : Ministère des Armées (g.), Abaca Press (dr.)