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Publié le 09 novembre 2016
Suite au rachat de l’enseigne Crozatier au printemps dernier, Eliott Senaya, directeur général de l’UCEM revient sur cette opération et la stratégie adoptée par le groupe coopératif.

//Pourquoi vous êtes-vous intéressé au projet de rachat de l’enseigne Crozatier ?
Cette opération s’inscrit dans notre plan stratégique annoncé dès 2014 lors de l’arrivée de Martine Llobet à la présidence de l’UCEM en mai 2014. Grâce à cette acquisition, l’UCEM complète son activité qui couvre désormais l’ensemble du segment milieu-haut de gamme de la distribution de l’ameublement. Notre ambition est de faire de Crozatier le leader de l’ameublement français sur un positionnement « Premium » intermédiaire entre le milieu de gamme et le haut de gamme, proposant au client la qualité et les codes du haut de gamme à un prix accessible.

Par ailleurs, le rachat de Crozatier répond à un objectif de développement. C’est pour nous l’opportunité de dynamiser le recrutement de nouveaux adhérents, mais aussi d’offrir de nouvelles perspectives aux adhérents actuels, en diversifiant leurs actifs et en organisant leur présence en local auprès de nos clients. De ce point de vue, l’ouverture prochaine (début novembre) d’un Crozatier à Metz est de bon augure et démontre la pertinence du projet.

Enfin, cette opération doit aussi permettre de démultiplier notre puissance d’achat, pour proposer des collections toujours plus exclusives, aux prix les plus justes.

// Comment intégrer l’enseigne Crozatier dans votre alors que vos modèles économiques diffèrent ?
L’UCEM avait également en mai 2014 réaffirmé son identité d’organisation , de groupement de commerçants indépendants à la fois décideurs et acteurs de leurs enseignes. Crozatier est certes organisé en réseau de franchise, mais son fonctionnement avec ses franchisés indépendants, des chefs d’entreprises très attachés à leur enseigne est très proche du nôtre. Lors de la reprise de cette marque par la société Casalys auprès du groupe Mobilier Européen en décembre 2014, une partie des entrepreneurs de Crozatier s’était regroupée en afin de participer au rachat de la marque. À presque 180 points de vente avec Monsieur Meuble et Meublena, l’UCEM devait effectivement réfléchir à une acquisition en phase avec ses valeurs coopératives. Je pense que notre offre de rachat a été choisie car nous avons fait la proposition la plus structurante pour Crozatier et également parce que l’UCEM est un acteur clé du marché de l’ameublement français qui évolue sous le schéma .  L’enseigne, avec ses 18 magasins, va rester sous franchise dans un premier temps puis s’intégrera à horizon proche dans le schéma coopératif.

// Comment ce rachat est-il perçu par les entrepreneurs de Crozatier ?
Les retours sont très positifs. La reprise de la marque par l’UCEM a très vite créé une émulation au sein du réseau : ouverture de nouveaux points de vente, rénovation des points de vente existants. Devenir des coopérateurs à part entière est aussi une vraie attente de la part de ces chefs d’entreprises. C’est la marque de leur volonté d’une plus grande implication dans la vie de l’enseigne.

// Après des années compliquées, le marché du meuble repart. Que pouvez-vous nous en dire ?
C’est une réalité pour nous également. Le marché a enregistré sur le premier semestre de l’année 2016 une hausse d’activité de + 4 %. Le segment qui est le nôtre, le milieu-haut de gamme, était à fin juillet à + 2,5 % après plusieurs années d’évolution défavorable. Les mises en chantier progressent, les transactions immobilières également… ce sont autant d’éléments qui vont dans le bon sens. Signe d’un retournement ! Pour notre part, l’UCEM poursuit sa stratégie de développement et de modernisation de ses réseaux, notamment par la digitalisation du point de vente.  L’UCEM continue sur sa droite lignée et va de l’avant.