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Publié le 06 avril 2023
Après 17 ans dans le secteur bancaire, Magali Despesse a pris un tout autre virage en rejoignant l’entreprise familiale d’imprimerie-papeterie de son mari aujourd’hui sous enseigne Majuscule. Retour sur un parcours atypique avec une adhérente qui a encore de nombreuses pages de son aventure en coopérative à écrire.

Vous êtes adhérente du Alkor et de l’enseigne Majuscule. Quel a été votre parcours ?

Magali Despesse : J’ai un parcours plutôt atypique. J’ai passé 17 ans dans le secteur de la banque, durant lesquels j’ai occupé différents postes. Mon mari a, quant à lui, repris l’entreprise familiale, la papeterie Despesse, fondée en 1927 par son grand-père dans l’univers de l’imprimerie-papeterie. Cette entreprise a une belle histoire, ayant toujours eu cette double activité, marquée au fil du temps par les préférences de chacun : le grand-père fondateur avait une appétence particulière pour l’imprimerie, son fils pour la papeterie, et aujourd’hui, mon mari semble davantage revenir aux origines ! Nous avons toujours eu le souhait de travailler un jour ensemble. À l’approche de la quarantaine, désireuse de relever un nouveau défi, j’ai décidé de le rejoindre en entrant dans le groupe familial en mars 2020, aujourd’hui sous enseigne Majuscule, où j’ai la chance d’avoir intégré le conseil d’administration.

Une arrivée quelque peu particulière…

M. D. : Effectivement ! J’ai commencé la veille du premier confinement et, dès le lendemain, les équipes étaient confinées ! Ce fut finalement une chance de débuter cette aventure de la sorte. J’ai pu découvrir une multitude de fonctions et m’intéresser à de nombreux aspects du métier, de la préparation de commandes à la gestion de la caisse. Mon objectif était alors de dynamiser l’entreprise de papeterie et laisser l’imprimerie à mon mari afin de nous compléter, chacun dans notre univers, avec nos entreprises. Symboliquement, nous avons d’ailleurs nos bâtiments respectifs l’un en face de l’autre !

Pouvez-vous nous présenter l’activité ?

M. D. : Nous avons d’un côté l’activité d’imprimerie qui réalise des prestations BtoB et BtoC avec la réalisation de supports comme des cartes de visite, flyers ou affiches. L’entreprise a la particularité de s’être spécialisée dans l’impression d’étiquettes de bouteilles de vin, de pots de miel ou d’autres produits de grande distribution et réalise même du packaging. Cette diversification est essentielle pour faire face à la multitude d’acteurs sur ce marché. Du côté de la papeterie, nous avons deux magasins BtoC, dans la Drôme et dans l’Ardèche. Pour le BtoB, à destination des entreprises, des Ehpad ou des collectivités, nous disposons d’un entrepôt de 1500 m2 au sein duquel nous avons notre stock et notre espace préparation. Pour la petite histoire, l’entreprise était adhérente pendant 25 ans à une autre sous enseigne Buro+, avant d’avoir l’opportunité de rejoindre Alkor en 2019. Cette adhésion nous a notamment permis de compléter notre activité avec le scolaire, très présent chez Majuscule.

Comment jugez-vous l’importance du modèle et votre adhésion à Alkor ?

M. D. : Dès notre arrivée, nous avons ressenti une dimension familiale très importante. Nous avons été très bien accompagnés par les différentes cellules de la , tant sur le plan commercial, informatique que logistique. Autre changement appréciable, la multitude d’animations mises en place par le réseau. Alkor organise aussi chaque année une convention réunissant fournisseurs et adhérents mais aussi nos forces commerciales. Nous avons régulièrement des stratégiques et opérationnelles avec l’instauration de groupes de travail thématiques autour du papier, de l’informatique ou de l’offre e-business par exemple. Nous avons vite pu mesurer l’avantage d’avoir rejoint ce groupement sur lequel nous pouvons nous appuyer. Intégrer un réseau coopératif permet de bénéficier de la notoriété d’une enseigne, profiter de la mutualisation de services que l’on ne pourrait pas s’offrir seuls, de tarifs avantageux, et surtout, d’une entraide entre adhérents tout en conservant notre indépendance.

Nous avons vite pu mesurer l’avantage d’avoir rejoint ce groupement sur lequel nous pouvons nous appuyer.

Alkor est mobilisé autour des enjeux RSE et a obtenu le label « Engagé RSE ». Comment cela se traduit-il ?

M. D. : Nous avons des partenariats avec des fournisseurs et organisons en points de vente la collecte et le recyclage de stylos, piles, cartouches usagées, ampoules ou néons. Les associés peuvent aussi proposer ce service à leurs clients. Dans l’entreprise, nous avons investi dans un camion électrique et essayons de sensibiliser nos clients en intégrant des pastilles sur notre site et catalogue pour indiquer les meilleurs produits pour réduire les emballages. Nous sommes aussi passés exclusivement en éclairage LED, moins énergivore. À terme, nous envisageons d’installer des panneaux solaires sur le toit de notre entrepôt. La centrale nous accompagne activement autour de ces enjeux.

Au-delà de la gestion de vos points de vente, êtes-vous impliquée dans la vie et le fonctionnement du réseau ?

M. D : A mon arrivée, je privilégiais naturellement l’observation, la découverte du réseau pour essayer acquérir une certaine légitimité au fil du temps. Rapidement, on m’a proposé d’intégrer le Conseil d’Administration. Une formidable opportunité d’aller plus loin avec le groupement et aussi une première pour notre entreprise familiale d’être représenté au CA ! Les membres se réunissent 1 à 2 jours par mois pour évoquer les actualités, problématiques et axes stratégiques du réseau. Je trouve particulièrement intéressant de voir que toutes les tailles d’entreprises sont représentées au sein de notre CA, représentatif des adhérents et de leur diversité territoriale. Ces derniers mois, marqués par diverses crises (inflation, approvisionnement de produits, crise de l’énergie, etc.) ont impacté le quotidien des commerces.

Comment avez-vous fait face à ces crises successives ?

M. D : Il est vrai que tout le monde ou presque a été impacté ces derniers mois par ces problématiques. Nous avons heureusement pu compter sur la compréhension de nos clients et bien sûr, sur l’efficacité de la coopérative, pour éviter par exemple de nous retrouver en rupture de produits très difficiles à obtenir durant une période, comme le papier. Au-même titre que la société, ces crises nous ont permis de nous questionner, puis de nous adapter aux évolutions, d’apporter du changement dans nos méthodes, notre organisation de travail.

Quels sont les projets et perspectives du réseau pour les mois à venir ?

M. D : Sur la partie magasin, nous envisageons de refaire les façades extérieures et de procéder à un réaménagement du mobilier et des espaces pour rendre les points de vente plus attractifs. A terme, nous aimerions bien sûr étendre l’activité actuelle, avec pourquoi pas l’acquisition de nouveaux points de vente. Nous sommes actuellement 70 personnes dans l’entreprise, entre papeterie et imprimerie, générant environ 11 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune entrepreneur qui envisagerait de se lancer dans l’aventure coopérative ?

M. D : Je lui dirais de foncer et d’intégrer un réseau coopératif. Tout d’abord, pour rompre l’isolement, se rassurer et bénéficier du partage d’expérience et de savoirs, en restant libre et indépendant. S’appuyer sur une coopérative est un vrai plus, essentiel pour se lancer efficacement dans une activité. J’aime beaucoup la citation « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », très représentative de l’entrepreneuriat coopératif.

 

Alkor en chiffres :