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Publié le 06 février 2023
De ses débuts d’entrepreneur à la présidence du réseau l’Adresse, Brice Cardi nous enseigne la capacité d’adaptation et nous inspire par sa démarche transverse de la collecte d’information. Entre agilité et coopération, Brice Cardi a construit un réseau solide et pérenne.


Vous êtes aujourd’hui P. D.-G. du réseau L’Adresse. Quel a été votre parcours ?
Brice Cardi : J’ai toujours été intéressé par l’immobilier, c’est pourquoi j’ai fait l’École supérieure des professions immobilières (ESPI), avant d’intégrer un cabinet d’administration de biens dans les Hauts-de-Seine. Mais j’ai rapidement voulu devenir entrepreneur et c’est comme cela que j’ai créé ma propre structure à 23 ans. J’ai intégré le réseau l’Adresse en 2007 et ouvert plusieurs agences dans le réseau, dont j’ai été élu président en 2013. J’ai maintenant une dizaine d’agences immobilières et près d’une centaine de collaborateurs. Le réseau l’Adresse a été créé en 1999 à l’initiative de la FNAIM.

Pouvez-vous revenir sur l’historique de cette création et présenter l’activité du réseau aujourd’hui ?
B. C. :
Le réseau l’Adresse a en effet été créé en 1999, sous l’impulsion des réflexions menées lors des États généraux initiés à la FNAIM en 1995 et durant lesquels naît l’idée de créer un réseau commercial, mais sous forme de . Depuis, le réseau n’a cessé d’évoluer. En 2005, l’Adresse est devenu le premier réseau multispécialiste de proximité, avec la mise en place de « services ajoutés » comme l’administration de biens et la conciergerie. En 2023, le réseau sera 100 % Vesta, gage de professionnalisme et de protection des consommateurs.

Comment votre réseau s’est-il développé pour faire face à la concurrence du marché ?
B. C. :
La coopérative nous a permis de pouvoir nous réinventer, notamment durant la période singulière du Covid, en nous adaptant un peu mieux et plus vite que nos concurrents. L’impact a été tel qu’il y a vraiment eu l’immobilier avant et l’immobilier après avoir été confiné. L’un de nos atouts a été notre capacité d’adaptation. Dans un premier temps à l’égard de nos associés, sociétaires, en gardant un lien permanent pendant les périodes de confinement pour anticiper la période de reprise et l’adaptation sans cesse aux exigences et attentes qui ont énormément évolué de la part de nos clients. Si je devais employer un mot fort qui nous distingue de nos concurrents, j’utiliserais l’agilité. Malgré tout, cela était déjà un point inscrit dans notre ADN en tant que coopérative d’échanger, d’évoluer avec des associés et de comprendre comment améliorer nos conditions de travail en répondant aux besoins de nos clients.

Parlez-nous de votre approche coopérative. Comment la retrouve-t-on dans votre fonctionnement ?
B. C. :
Nous avons plusieurs leviers, comme le fait de compter des sociétaires en tant qu’élus locaux qui assument l’animation de certains cercles régionaux. Moi-même, en tant que président, je m’appuie sur ces présidents de régions pour avoir un lien permanent sur le terrain et m’assurer que ce que nous mettons en place est bien accueilli. Inversement, si nous rencontrons une difficulté ou que nous devons intégrer un outil, un nouveau service au local ou au national, nous nous assurons que l’information arrive le plus vite possible. Auparavant, nous avions parfois du mal à organiser une réunion physique, alors qu’avec les visios, nos réunions sont 10 fois plus efficaces. Nous organisons aussi des prises de paroles en live chaque mois, durant une heure. Cette émission rencontre un franc succès et compte plus de 1000 personnes connectées. Nous annonçons les nouveautés digitales, pratiques métiers ou juridiques et évoquons les différentes opérations de communication en développant une certaine émulation collective autour des résultats du réseau.

Vous avez adhéré à la FCA en 2014. Quelle est votre vision du modèle et ses éventuels avantages ?
B. C. :
Depuis six ans, nous sommes dans une démarche de communautés professionnelles. Pour preuve, au moment de revoir la charte graphique, nous avons souhaité inscrire « l’immobilier coopératif » sur le logo. Nous nous orientons de plus en plus vers un travail communautaire et collaboratif. Dans un contexte de mondialisation, avec des sociétés en position de monopole, notre singularité reste que nous ne pouvons pas être racheté, à la différence de toutes les marques concurrentes reprises par une holding. Cela démontre bien la pérennité et le pouvoir de notre structure coopérative. Dans la même veine, nous n’avons pas vocation à faire des bénéfices. Nous sommes à la quête de la mutualisation des services et des outils au meilleur coût. Ce système se retrouve seulement en coopérative et non au sein d’une franchise car nous ne prenons pas de marge. 
Notre force réside dans cette très bonne circulation de l’information entre la et le terrain au niveau local. Ce fonctionnement très direct proche d’une start up peut prêter à sourire mais il a débouché sur 225 associés, 1500 collaborateurs qui portent les valeurs du réseau. Nous comptons véritablement sur la notion d'échanges et de partage d’informations et d’idées. Mon rôle prend ainsi tout son sens au sein de mes agences immobilières qui me fournissent un retour direct et pratique sur les nouveautés proposées par le réseau. Je compte sur la capacité du terrain à me remonter une idée, qui a donné lieu par exemple à la conciergerie. Nous sommes le premier réseau à voir cru à la conciergerie avec une démarche post signature auprès de nos clients. Cette idée visionnaire a été copiée par tous nos concurrents les deux années suivant la mise en place de ce service. Pour appuyer nos valeurs d’association, nous avons aussi été le premier réseau à créer une fondation. 

Les questions de RSE et les réflexions autour de la transition énergétique sont au cœur des préoccupations des entreprises d’aujourd’hui et de demain. Quelles actions menez-vous sur ces différents volets au vu de votre activité ?  

B. C. : En premier lieu, je suis extrêmement sensible à la RSE. Notre activité sur le marché de l'ancien induit que nous travaillons dans une démarche d'économie circulaire. Pour preuve, le fait de contribuer au jeu des mutations en tant qu’intermédiaire, quand un couple vend sa maison pour partir à la retraite et que des jeunes parents s’y installent. Nous retrouvons ainsi dans cette action ce qui donne tout son sens à notre métier. 
Ensuite il faut considérer l’enjeu de l’énergie, et notre responsabilité à réduire l’aspect énergivore du bâtiment qui pèse plus de 30 % de la consommation d’énergie en France. Nous matérialisons cette prise de conscience via notre conseil d’administration qui a signé des partenariats avec 2 start up. La première, va permettre de pouvoir identifier en quelques clics pour un ménage en fonction de ses revenus, les aides dont il va pouvoir bénéficier notamment comme maPrimeRénov. Ce dispositif qui fonctionne bien, donne par voie de subventions les moyens à des particuliers, qu’ils soient propriétaires ou bailleurs, de réaliser les travaux en vue d’améliorer l’efficacité énergétique de leur bien. Nous avons associé ce premier partenariat à un deuxième, pour permettre de trouver les bonnes entreprises pour la réalisation des travaux. Ce projet très récent sera d’ailleurs porté par l’Adresse à notre printemps de l’environnement. 
En plus, sur la question RSE, nous portons nos valeurs qui sont l’humanisme et l’efficacité. Nous tenons à évoquer lors de nos assemblées générales, ainsi que nos réunions régionales, des sujets aussi importants que la parité et la discrimination. Sur la dernière étude de l’association SOS Racisme, l’Adresse fait partie des agences et réseaux les mieux positionnés et nous travaillons encore à la première place. 
Nous estimons être une société dans laquelle il fait bon travailler, qui écoute ses associés mais qui assure aussi une santé financière solide et pérenne. Nous avons aussi été l’un des premiers réseaux à avoir son propre parcours de formation. De part nos valeurs nous soutenons aussi une fondation dans le cadre de l’opération internationale « octobre rose », et cette année nous avons réunis plus de 90 000 euros grâce à la mobilisation de nos associés.                                             

L’Adresse compte aujourd’hui près 350 points de vente. Quelles sont les perspectives de développement et projets à venir ?

B. C. : Dans notre coopérative, les associés sont heureux d’y travailler et nous recensons très peu de départs. Ceci explique sûrement notre succès. Ensuite, nous donnons l’occasion à nos associés de développer des succursales. Notre développement est centralisé auprès du siège, notre travail est basé sur la recommandation et la valeur de nos associés. Notre développement est pratiquement hybride et organique puisque deux sociétaires sur trois sont amenés par un sociétaire déjà présent. 

En termes de territoires, nous avons encore de beaux secteurs à exploiter, et nous espérons ouvrir entre 30 et 50 nouvelles agences, entre les nouveaux et les succursales pour atteindre les 500 points de ventes d’ici les 3 ou 4 prochaines années. 

 

L'Adresse en chiffres

  • 95 M€ de chiffre d'affaires TTC en 2022
  • 350 points de vente
  • 17 employés par le réseau