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Publié le 24 avril 2018
Chaque mois, retrouvez le billet d’humeur du Président de la Fédération du Commerce Coopératif et Associé, Eric Plat. Aujourd’hui, il est question des réformes en cours.

Le RGPD va rentrer en application fin mai en modifiant considérablement le rapport entre le commerçant et son client. L’objectif : rétablir la confiance du « consom’acteur ». Mais on peut se demander si le commerçant pourra toujours dire demain « mon client » ? En effet, le fichier constitué souvent difficilement, deviendra rapidement obsolète tous les trois ans, changeant la valeur patrimoniale des fonds de commerce… La loi ELAN va modifier beaucoup de choses en touchant à la fois à l’habitat, son accessibilité, les centres-villes et leurs revitalisations. La loi Pacte, apporte de réelles avancées pour les entreprises, notamment en reprenant une des propositions de la FCA sur le prêt interentreprise, qui facilitera les choses en matière d’intéressement en supprimant le forfait social.

Bref, à première vue, que de bonnes choses pour le commerce et l’industrie. Mais la grande question que l’on a tous en tête concerne la rapidité de l’impact de ces lois sur l’économie de notre pays. On peut même se demander si dans un premier temps, en changeant autant d’habitudes d’un coup, dans tous les secteurs, en ne laissant pas le temps aux acteurs de s’approprier ces nouvelles règles, si les effets engendrés ne seront pas plus négatifs que positifs.

La simplification grande oubliée de toutes ces réformes

En effet, pas une mesure n’est proposée sans une analyse de la situation et la volonté d’aller vite et fort… Mais rapidement dépassés par la quantité de travail, les ministres s’appuient sur leur administration… les grands corps d’Etat prennent les relais et viennent mettre leur patte administrative pour ne pas dire régalienne dans ces réformes. Ils alourdissent souvent considérablement les processus plutôt que de les libérer, avec cette sale habitude de tout vouloir contrôler, régenter, encadrer pour éviter les débordements … Faisant perdre les effets que ces lois pourraient avoir immédiatement sur l’activité du commerce et de l’industrie…

Je formule donc une proposition en ces temps de grandes transformations : le législateur devrait supprimer deux lois ou deux règles s’appliquant à la vie économique, chaque fois qu’il en conçoit une nouvelle !