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Publié le 09 novembre 2022
Fabien Besson, 43 ans, est à la tête d’Axenergie où il occupe le poste de président. Entre développement autour du multi-énergies ou des nouvelles technologies et extension sur le territoire français, il nous raconte l’essor de ce réseau de chauffagistes indépendants.

Vous êtes aujourd’hui président d’Axenergie. Quel a été votre parcours ?

Fabien Besson : Ce fût un peu par la force des choses que j’ai intégré la société. En 1998 après un BTS de régulation et d’automatisme, ne sachant pas vers quoi m’orienter, j’ai tenté l’aventure de la société familiale créée par mon père en 1982. J’y ai évolué pendant cinq ans à un poste de technicien pour ensuite avoir l’opportunité de prendre sa gérance en 2004. Entré en 2011 au sein du conseil d’administration, j’ai été élu président en 2018. Aujourd’hui, je poursuis le même but, développer ma société et notre réseau de professionnels.

Pouvez-vous revenir sur l’historique de la création du réseau en 2004 et présenter son activité ?

F. B. : Chaque entreprise du réseau est indépendante et possède ses propres champs d’activités. Ce qui nous rassemble tous, c’est la maintenance sur l’énergie gaz, sujet de création de la . Lors de l’ouverture des marchés de l’énergie en 2004, des énergéticiens ont souhaité commercialiser la molécule entretenue. Suite à des désaccords, 12 chefs d’entreprises spécialisés dans la maintenance se sont regroupés pour fonder AX12 en faveur du développement des artisans chauffagistes qui est ensuite devenue Axenergie.

Axenergie fête cette année ses 18 ans. Quels sont les axes de développement face à la concurrence ?

F. B. : Actuellement, nous sommes le seul réseau de chauffagistes indépendants. Premièrement, nous ambitionnons d’avoir une couverture nationale pour être le premier et l’unique réseau de chauffagistes à couvrir la France. Nous recrutons des professionnels qui sont installés et déjà reconnus. Dans notre métier en perpétuelle mutation, le deuxième axe concerne directement la montée en compétences de nos adhérents sur les nouvelles énergies telles que la biomasse ou les chaudières hybrides. Cela se traduit par des échanges entre régions qui sont plus avancées que d’autres. Nous avons aussi embauché un référent métier spécialisé dans les fluides frigorigènes qui intervient en soutien technique ou conseil pour proposer des leviers d’améliorations et favoriser la performance.

Quel type de formations proposez-vous à vos adhérents ?

F.B. : Les formations sont organisées pour les professionnels qui les réclament concernant un domaine particulier. Nous faisons alors des formations groupées sur de la montée en compétences de nos équipes. On crée alors des groupes et on fait intervenir des formateurs interne ou même externes.

Vous fonctionnez sur le modèle , avec 1 = 1 voix. Comment cette approche se traduit, tant au niveau de la que dans le quotidien des adhérents ?

F. B. : En tant que jeune réseau, depuis quatre ans, nous professionnalisons notre tête de réseau pour internaliser les compétences réclamées par nos adhérents. L’esprit coopératif est vraiment bien ancré en cultivant beaucoup le partage d’expérience et l’entraide grâce à nos réunions régionales mensuelles. Les adhérents proposent des projets et charge à nous de les mettre en œuvre. Cela favorise l’autonomie et les échanges.

Vous êtes depuis 15 ans adhérents à la FCA. Quelle est votre vision du modèle coopératif et ses éventuels avantages ?

F. B. : Je ne vois pas comment Axenergie et moi-même, en tant que président, pourrions avoir une autre vision d’Axenergie autrement qu’en coopérative. La coopération est l’essence même d’Axenergie. Les adhérents se nourrissent entre eux en proposant des idées qui servent aux autres. J’ai un peu de mal à répondre à cette question parce que je ne me projette pas dans un fonctionnement hors coopérative. Je n’y vois que des avantages ! Cela permet une certaine égalité. Je trouve le principe très intéressant. Au-delà de la lutte pour le plus gros chiffre d’affaires, le nombre de salariés ou de celui avec le plus de pouvoir, il y règne un équilibre, une certaine équité qui permettent à tous l’écoute et l’enrichissement mutuel.

Avez-vous quelques exemples concrets qui traduisent la coopération au sein de votre réseau ?

F. B. : Les outils que nous proposons à nos adhérents sont adaptés à tous types de structures. Dernièrement nous avons revu notre communication digitale pour notre site internet avec une partie extranet pour nos clients. Cet outil d'aide à la mise en ligne va servir à tous les types d’entreprises peu importe leur taille. La coopérative et la mutualisation de nos moyens nous ouvrent le champ des possibles.

Autre exemple, chaque année nous organisons sur 2 jours un forum régional avec tous nos salariés. Nous cultivons ces moments de rencontre avec les adhérents qui sont beaucoup appréciés. Tous les partenaires et toutes les entreprises de la région sont réunies, donc à la fois des constructeurs et des fournisseurs de service.

Nous avons aussi lancé des « Axeday » dont le dernier était dédié à la rentabilité de la maintenance consacrée à la pompe à chaleur. Ce nouveau métier réclame l’avis et l’expérience de tous pour sortir un livre blanc de bonnes pratiques.

Axenergie compte 126 agences dans son réseau. Avez-vous des projets à venir ?

F. B. : Axenergie compte 96 actionnaires, avec une présence sur les trois-quarts de la France et la Corse. Nous souhaitons nous étendre beaucoup plus sur l’est du territoire. Nous restons tout de même vigilants quant au respect des zones de couverture des adhérents pour garder cette proximité et cette capacité d’échange. Certes, il peut arriver à des endroits que plusieurs adhérents soient présents mais nous veillons à ce qu’ils ne se fassent pas concurrence, dans les limites de ce que permet la réglementation. Le but est vraiment de garder ce niveau de partage sans tabou, sans retenue et de continuer à avancer dans nos projets. 

AXENERGIE en chiffres :

  • 126 agences avec 2 millions d’interventions / an
  • 98 M€ de CA consolidé en 2021
  • 1 600 salariés